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L’université accueille un nouveau partenaire

L’Université de Strasbourg compte parmi ses partenaires un nouveau membre : la Haute écoles des arts du Rhin. Bienvenue à eux !

C’est un nouveau partenariat que nous espérons riche et utile pour les étudiants, et pour nos missions de formation et de recherche. C’est un partenariat unique en France d’associer une école des arts et une université. On rappellera que sont déjà associés à notre université l’Université de Haute-Alsace, à Mulhouse, l’Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (Insa), la Bibliothèque nationale et universitaire (Bnu), l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (Ensas), l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees).  Cette nouvelle association souligne notre volonté de fabriquer du commun, de l’ensemble, de partager nos connaissances, nos pratiques, nos projets.
Nos partenaires enrichissent l’université, ils nous apportent leur singularité et bénéficient à leur tour de toute notre richesse pluridisciplinaire, de notre rayonnement, national et international.
S’il existait déjà des relations étroites, cet engagement respectif a pour ambition de renforcer nos coopérations et de continuer à travailler à une offre de formation lisible et complémentaire. Ce nouveau partenariat veut faciliter les croisements entre les savoirs, décloisonner les parcours, encourager les projets partagés. Une belle ambition et un cap à tenir en commun. Il vise aussi à renforcer la place spécifique des arts dans la société de la connaissance d’aujourd’hui et de demain. Notre université, riche et fière de ses résultats en sciences expérimentales, se doit tout autant de promouvoir l’art comme facteur d’expression, de création et d’émancipation humaine. Une exigence rehaussée aussi pour tous les futurs étudiants qui s’engagent dans cette voie, au service de toute la société. À l’heure des interrogations sur un monde en perpétuel mouvement, secoué par des mutations profondes, les arts, comme les sciences, se doivent d’apporter de nouveaux savoirs au bénéfice de tous. Par ce partenariat spécifique avec cette école, nous réaffirmons la place des arts au sein de notre université, en complémentarité et synergie avec la Faculté des arts.
Bien plus qu’une convention administrative, cette association traduit notre ambition de continuer à poursuivre patiemment mais avec conviction ces chemins de l’interdisciplinarité et de l’en-commun que nous parcourons, en droite ligne avec notre tradition humaniste.

Alain Beretz,
Président de l'Université de Strasbourg

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Un trio gagnant féminin pour le prix Louise-Weiss

Manon Tendil (1er prix), Clémentine Kalmbach (2e prix) et Suzon Lejeune (3e prix) entourées de Nicolas Matt, vice-président Strasbourg-Eurométropole en charge de l’enseignement supérieur ; Mathieu Schneider, vice-président Sciences en société ; Yves Charnet, parrain du Prix Louise-Weiss 2016 et Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg.

Jamais deux sans trois ! Pour sa 3e édition, le prix de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg compte trois jeunes femmes parmi ses finalistes. Grâce à sa nouvelle Je suis dans le tram, Manon Tendil, étudiante en droit, décroche la première place à la suite de Marion Chatain, en 2014, et Erika Bayard, en 2015.

Manon Tendil, étudiante en troisième année de licence de droit, remporte la première place avec sa nouvelle Je suis dans le tram. Clémentine Kalmbach, étudiante en sociologie, a obtenu la deuxième place avec son texte Le grand Séquoia comprendra. Le troisième prix revient à Suzon Lejeune, étudiante en géographie, avec Les doigts de l’homme.
Nouveauté, cette année, un prix du jury, doté d’un prix de 750 €, a récompensé le texte Brith de Nathaniel Hayoun. Et le parrain de cette année, Yves Charnet, était venu accompagné de son fils Augustin. Les morceaux de piano du chanteur-titre du groupe Kid Wise ont ponctué la cérémonie de remise des prix, jeudi 21 avril.
Les trois premières places sont dotées respectivement de prix de 1 000, 800 et 500 euros*. Les dix finalistes, dont les nouvelles avaient préalablement été sélectionnées parmi 135 textes par étudiants et spécialistes (éditeurs, professeurs de lettres, etc.) à parité, ont tous reçu une sélection d’ouvrages et ont été félicités par Mathieu Schneider, vice-président Sciences en société de l’Université de Strasbourg. 654 votes d’étudiants, recueillis du 22 février au 31 mars sur le site dédié au prix Louise-Weiss, ont permis de les départager.
Alors que le prix Louise-Weiss distingue le travail d’un jeune auteur en devenir, le prix Jean-Arp de littérature francophone, créé par l’association Eurobabel et parrainé par l’Université de Strasbourg, récompense l’œuvre d’un écrivain reconnu. Cette récompense a été attribuée au poète tchécoslovaque Petr Král en 2016, pour l’ensemble de son œuvre.

  • Manon Tendil, lauréate du prix Louise-Weiss, témoigne en vidéo

*Ces dotations proviennent de l’Initiative d’excellence du programme Investissements d’avenir.

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Philippine Chambault et ses tortues marines surfent sur la vague du succès

En Guyane française, Philippine Chambault prend les mesures morphométriques (largeur, longueur) d’une tortue luth.

Doctorante au sein de l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC), Philippine Chambault a remporté la manche régionale de Ma thèse en 180 secondes (MT180)*, jeudi 24 mars, grâce à son analogie entre courants marins à forte valeur nutritive et rayons de supermarchés. Elle représentera l’Alsace au niveau national, en mai prochain.

Les tortues peuvent lui dire merci. La thèse1 que Philippine Chambault mène au sein de l’IPHC  a pour but de protéger trois espèces menacées d’extinction (luth, verte et olivâtre). Mais pour une fois, jeudi 24 mars, les rôles se sont inversés : c’est à elles que Philippine doit une fière chandelle.
En trois minutes chrono, elle est parvenue à captiver son auditoire autour des migrations des tortues marines entre sites de ponte et aires d’alimentation, et à démontrer son attachement à son sujet de recherche. Bingo ! Elle monte ainsi sur la première marche du podium de l’épreuve régionale de MT180.
D’apparence détendue lors de son exposé, agrémenté de traits d’humour, Philippine reconnaît pourtant avoir été « stressée ». Les concours ? Très peu pour elle. « Je n’aime pas l’oral. » C’est une amie de son laboratoire, participante à MT180 en 2014, qui l’a poussée à s’y présenter. Philippine a pu s’appuyer sur la synthèse de sa thèse présentée au sein de son labo dans le cadre d’un student symposium. « Malgré le stress, on prend goût à l’adrénaline. »

Études en Martinique et en Guyane française

Loin d’être cantonnée à sa petite équipe de recherche de trois personnes au sein du Département écologie, physiologie et éthologie de l’IPHC, Philippine a eu l’occasion d’étudier les comportements des tortues marines sur le terrain, en Martinique et en Guyane française, « l’un des plus importants sites de ponte de l’Atlantique équatorial ». Ses études aussi ont été nomades. « Rien ne me destinait au doctorat en biologie marine, puisque j’ai commencé par une formation d’ingénieur agronome, à Angers. » Passionnée par le milieu marin, Philippine complète sa formation par un master en océanographie à l’Université Pierre-et-Marie-Curie, à Paris, en 2013. S’ensuivent alors des stages à Roscoff, Villefranche-sur-Mer et dans les Deux-Sèvres. « C’est lors de ce dernier stage, au CNRS, que j’ai eu le déclic pour la recherche. »
Accompagnée par trois « supporters de choc », ses meilleurs amis, lors de la finale alsacienne, Philippine devra faire sans leur présence à Bordeaux, le 30 mai, lors de la présélection pour accéder à la finale nationale du lendemain. Elle peut aussi compter sur le soutien sans faille de sa colocataire et de sa famille : « Mon premier auditoire ! »

  • Revivre la prestation de Philippine (et l'ensemble de la manche régionale de MT180) en vidéo sur UTV

Elsa Collobert

1 Intitulée « Influence des processus méso-échelle sur la distribution et le comportement de plongée des tortues marines de Guyane française » (2014-2017).
2 Dirigé par Damien Chevallier et Yvon Le Maho.

* Financée par un Idex, dans le cadre des Investissements d'avenir.

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L’Université de Strasbourg sur la piste de Babel

Du 27 avril au 21 juin, la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) accueille l’exposition « Ana ziqquratim »*, consacrée à la civilisation mésopotamienne. Au travers des ziggurats, temples à degrés immortalisés par la célèbre Tour de Babel, ce projet nous offre aussi une opportunité de regarder autrement cette région du Proche-Orient blessée par la guerre. Entretien avec Philippe Quenet, archéologue et commissaire de l’exposition*.

Que verra le public à cette exposition ? Qu’avez-vous envie de lui dire pour piquer sa curiosité ?
Je pense que le public a déjà toutes les raisons de venir simplement découvrir la civilisation mésopotamienne. C’est une très grande civilisation, qui nous a transmis beaucoup via la civilisation grecque puis romaine. La Bible est pétrie de culture mésopotamienne. Malgré cela, elle est méconnue car très ancienne, et difficile à montrer car il ne reste pas grand-chose d’elle, contrairement à la civilisation égyptienne par exemple. De plus, elle nous a laissé peu de clés de compréhension pour la cerner : pas de schéma, pas de « légendes » pour saisir le sens de ses images, pas de textes philosophiques. C’était d’ailleurs un défi qui nous a été posé dans le montage de cette exposition : arriver à vulgariser nos connaissances d’archéologues sur cette civilisation ésotérique, les rendre accessibles au grand public.
J’y vois aussi une opportunité de comprendre réellement la nature de ce que le conflit en Syrie est en train de nous faire perdre, les trésors qui s’évanouissent. Un moyen de rendre hommage aussi à ces terres blessées, sublimes spectatrices du passé et à ces hommes pris dans la guerre.

Vous-même, êtes-vous entravé, comme archéologue, par le conflit syrien ?
Bien sûr. Depuis 15 ans, je mène des fouilles en Syrie, mais le pays s’est fermé depuis le début de la guerre. C’est d’ailleurs très douloureux pour moi : j’ai vécu quatre ans en Syrie, c’est un pays auquel je suis très attaché, et j’y connais beaucoup de monde. Je ne vous cache pas que la persistance de ce conflit est l’un des éléments déclencheurs de ce projet d’exposition. L’autre tient à une série de rencontres, comme c’est souvent le cas. L’idée a émergé à un moment de raconter l’histoire des ziggurats, temples à degrés qui pouvaient atteindre 60 m de haut, couronnés par des « maisons de dieux », aussi emblématiques de la Mésopotamie que les pyramides le sont de l’Egypte, et présents dans notre inconscient collectif par la plus célèbre d’entre elles : la Tour de Babel (ziggurat de Babylone).
Les visiteurs de l’exposition plongeront dans un voyage-découverte en Mésopotamie à travers de nombreuses maquettes érigées de ces tours. Pour finir, ils seront plongés dans l’ambiance d’un temple mésopotamien du IIIe millénaire avant J.-C. : lumières, odeurs, récitations, musique… Un beau parcours initiatique et sensoriel.

Le musée du Louvre a prêté des œuvres pour cette exposition, ce doit-être plutôt rare ?
Dans ce genre de projet, beaucoup d’opportunités viennent par le réseau qui se constitue spontanément. C’est ainsi que le musée du Louvre est entré dans la boucle. Cela dit, rien n’est simple : pour que le département d’antiquités du musée puisse nous prêter des œuvres, il a fallu que la BNU, qui accueille l’exposition, adhère au réseau des musées de France. Toute une affaire, mais c’est acquis pour les années à venir… De manière générale, je dirais que ce projet a été une magnifique aventure humaine entre des archéologues, des étudiants, des graphistes, des architectes, des scénographes, des personnels des services de l’université, des musées... Il est très clair pour moi que nous ne serions jamais arrivés là où nous sommes arrivés si nous étions restés entre archéologues. La collaboration a été fluide, nous étions vraiment dans une démarche collective, qui a permis de construire l’exposition et tout ce qui gravite autour (le catalogue, par exemple), en seulement 2 ans. Par contre, j’ai été surpris par le manque de souplesse administrative révélé par le système face à ce type de projet. C’était parfois pesant. Mais cela peut-être constructif si on en tire les conclusions qui s’imposent…

Recueilli par Caroline Laplane

* Philippe Quenet est professeur à l’Université de Strasbourg, Faculté des sciences historiques, Institut d’histoire et d’archéologie du Proche-Orient ancien, membre de l’Unité mixte de recherche Archimède (Unistra-CNRS).

* Ce projet a bénéficié d’un soutien des Idex, dans le cadre des Investissements d'avenir.

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Campus européen et docteur honoris causa : le 11 mai, une date à retenir

Les cinq universités membres d'Eucor se situent dans la région du Rhin supérieur. Crédit : K. Jachmann, Institut für Umweltsozialwissenschaften und Geographie, Université de Freiburg

Eucor – Le Campus européen sera officiellement inauguré mercredi 11 mai 2016 à Strasbourg, en présence des présidents et recteurs des universités membres*. Le Campus européen a l’ambition de se positionner comme espace scientifique de rayonnement international. Le projet Interreg Structures transfrontalières permettra aux universités membres de développer ensemble des stratégies dans les domaines de la recherche et de la formation.

Carlos Moedas, commissaire européen à la Recherche, à l’Innovation et à la Science, assurera le discours introductif et participera, avec Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche auprès de la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à la table ronde sur les attentes et les défis de ce projet d’envergure.

La matinée inaugurale sera suivie par la cérémonie de remise des insignes de docteur honoris causa de l’Université de Strasbourg.
Les récipiendaires sont :

- Horst Hippler (président du Karlsruher Institut für Technologie 2009-2012 et d’Eucor en 2003 et en 2011)
- Antonio Loprieno (recteur de l’Université de Bâle 2006-2015, président Eucor en 2007)
- Hans-Jochen Schiewer (recteur de l’Université de Freiburg depuis 2008, président Eucor en 2009 et depuis 2013)

Programme détaillé et inscription avant le 22 avril 2016 sur la page du Campus européen.

* Les universités de Freiburg, Bâle, Strasbourg (financement Idex, dans le cadre des Investissements d'avenir), de Haute-Alsace et le Karlsruher Institut für Technologie.

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Une première rencontre universitaire et citoyenne qui en appelle d’autres

À l’initiative de deux juristes et un économiste – Quentin Urban, Chantal Cutajar et Francis Kern – l’université inaugurait mercredi 20 avril une formule d’un nouveau genre. Objectif de cette rencontre citoyenne et universitaire : passer au crible les points de crispation du projet de loi travail (El Khomri), avec l’implication du public.

« Dramatique », « consternant »… Lorsqu’il énumère les mesures-phares portées par le projet de loi travail, dite aussi « El Khomri », Quentin Urban, maître de conférences en droit privé, les assortit systématiquement d’adjectifs reflétant son inquiétude. Facilitation du licenciement pour motif économique, allègement des contraintes sur l’organisation et le nombre d’heures de travail, accroissement de la flexibilité… Et, surtout, inversion de la hiérarchie des normes, permettant aux accords d’entreprises de primer sur les accords de branches ou les accords interprofessionnels.
Une fois n’est pas coutume, mercredi 20 avril, trois chercheurs de l’Unistra sortent de leur réserve pour prendre position, en tant qu’universitaires, contre les dangers que fait peser, selon eux, le projet de loi travail sur les droits des salariés. Et contre la validation, sous-tendue par le texte, de la nécessité de poursuivre sur la voie de l’austérité.
Au fil des prises de parole des intervenants et du public, se dessinent aussi des alternatives : flexi-sécurité, refondation du contrat de travail, Grenelle social privilégiant le temps long…
La formule semble avoir séduit un public averti. Les rangs de l’amphi devraient s’étoffer à l’occasion de la seconde rencontre-débat d’ores et déjà programmée. En ligne de mire cette fois-ci : la directive européenne sur le secret des affaires.

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Déstockage de la boutique Unistra : rendez-vous le 26 avril !

Tee-shirts, mugs, parapluies, blocs, stylos… Avant de faire peau neuve et de déployer ses objets aux couleurs de la nouvelle identité visuelle de l’Unistra, la boutique vous propose des tarifs exceptionnels sur ses derniers produits.

Des mugs à 3 €, des tee-shirts à 5 €... Le tout aux couleurs de l'Unistra, bien sûr ! Pour profiter de ces offres, rendez-vous à la cafèt de chimie, 1 rue Blaise-Pascal, mardi 26 avril, entre 10 h et 16 h.

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Radio, télé : les scientifiques passent sur les bandes

S’il n’est pas étonnant de voir ou d’entendre des chercheurs à travers des œuvres audiovisuelles, comment s’y trouvent-ils impliqués ? Quelles sont leurs motivations pour ces projets hors labos et pour quelles difficultés ? Retours d’expériences avec Jean-Yves Marc, professeur d’archéologie romaine de l’unité de recherche Archimède* et Jean-Christophe Cassel, professeur de neurosciences et directeur du LNCA**.

Lorsque Jean-Yves Marc est sollicité par l’équipe de production du documentaire historique Les Romains en Germanie1 pour intervenir comme expert scientifique, il accepte avec enthousiasme. « C’est une occasion unique si l’on souhaite diversifier sa pratique d’enseignant-chercheur », explique l’archéologue, impliqué pour la première fois dans un projet audiovisuel. Pour préparer ses apparitions vidéo, l’équipe de production lui transmet une série de questions. Puis vient le tournage : deux jours complets d’interviews, filmées sur les sites historiques du massif du Donon, dans les Vosges. L’enseignant-chercheur, qui a pourtant l’habitude de répondre aux médias lors de ses campagnes de fouilles en France ou en Grèce, reconnait la difficulté de l’exercice. « La réalisation, très attentive au vocabulaire scientifique, réajustait régulièrement mes textes pour une audience grand public », se souvient l’archéologue. « Je devais aussi m’exprimer sans hésitation, ce qui nécessitait plusieurs répétitions pour la même séquence, parfois jusqu’à dix prises ! » Un rôle qu’il est néanmoins prêt à renouveler si l’occasion se présente. « À aucun moment je n’ai eu l’impression de changer de métier, de plus le résultat final est très réussi», reconnait-il.

De la direction scientifique à la création originale

Pour Jean-Christophe Cassel, les collaborations audiovisuelles sont déjà nombreuses. « Je n’ai pas le sentiment qu’en m’investissant dans ces projets je sorte du cadre de ma mission », explique le chercheur. « Mais cela demande une très bonne organisation. » S’il a déjà été directeur scientifique pour un film sur le thème de la mémoire2, ce sont les docufictions radiophoniques qui le passionnent. « C’est de la fiction, mais l’histoire est vraisemblable, son contenu scientifique est tout à fait crédible. » Pour le chercheur, que l’on peut entendre en tant qu’expert dans différentes créations sonores, il s’agit aussi d’apporter une garantie scientifique au scénario. Ce rôle de référent a progressivement suscité une vocation d’auteur chez cet amateur de nouvelles et de poésies. Il est le co-scénariste, avec le documentariste Christophe Deleu, enseignant au Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej), d’Hypermnésia, docufiction bientôt sur les ondes qui met en scène un phénomène rare de mémoire absolue [l’hypermnésie, N.D.L.R.].

Guillaume Thépot

  • Hypermnesia, docufiction de Christophe Deleu et François Teste, en avant-première avant sa diffusion sur France Culture (Sur les docks), jeudi 28 avril 2016, à 20 h, à la Maison de l'image.

* Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée et Europe (Unistra/CNRS)
** Laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives (Unistra/CNRS)

1 Épisodes diffusés les 5 et 6 mars 2016 – Arte/ZDF
2
Sur les traces de la mémoire, de Mathieu Rolin, 2012, Amopix, CNRS Image, France 3

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Retour en images sur la Semaine de l'environnement

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Métakiosque, œuvre d’art polymorphe, se déploie sur le campus à partir du 2 mai

Comme annoncé cet hiver, Métakiosque, création modulable imaginée par l’artiste Séverine Hubard, sera inaugurée lundi 2 mai, de 12 h à 14 h.

Ovni arachnéen à l’automne, cabane en hiver, fleur-transat en été, c’est naturellement sous son apparence de kiosque à musique que l’œuvre d’art prendra ses quartiers dans le parc de l’université, ce printemps. Elèves de licence et Percussions de Strasbourg assureront l’animation musicale, accompagnée de l’atelier culinaire Kuirado.
Sa conceptrice, l’artiste lilloise Séverine Hubard, aujourd’hui installée en Argentine, imagine déjà le polymorphe et coloré Métakiosque comme « un lieu de vie, dont l’usage évoluerait » : point de repère, lieu de rendez-vous et de détente… À vous de vous l’approprier !